mardi 9 août 2016

"TIMOKO" A SA SCULPTURE À ESCALANS












Commandée à l'artiste Emmanuel KIEFFER, la sculpture en fer, grandeur nature, de "TIMOKO", vient de rejoindre la propriété de Richard WESTERINK, à Escalans en Armagnac. 
De quoi nourrir la légende du champion trotteur.

On dit des hommes ou des femmes remarquables qu'ils ou elles méritaient une statue.
C'est la réflexion qu'à dû se faire Richard Westerink, heureux propriétaire du cheval "TIMOKO".

Le crack du trot, véritable idole dans le Sud-Ouest, a encore un an de carrière sportive.
Avev deux objectifs principaux:
Le prix d'Amérique 2017 où après avoir collectionné les places d'honneur (4e, 3e et 2e cette année),
l'entourage de "TIMOKO" rêve de rajouter à son immense palmarès cette course mythique; 
et puis, avec déjà plus de 4 millions d'euros glanés sur toutes les pistes d'Europe et même aux États-Unis, "TIMOKO" n'est plus très loin du record absolu de gains détenu par "Ready Cash".

Qu'il réussisse ou qu'il échoue dans ce double défi, "TIMOKO" restera dans le coeur de Richard            
Westerink : il lui a tant donné! L'entraineur-driver voulait absolument garder un souvenir tangible 
et affectif de son champion de trotteur. D'où l'idée de confier à Emmanuel Kieffer, sculpteur en fer forgé, une effigie du crack.

L'idée a germé à Labastide-d'Armagnac lors du Galop des arts où Emmanuel Kieffer avait exposé deux sculptures monumentales qui avaient tapé dans l'oeil de Richard Westerink. Le book et les références de l'artiste l'ont convaincu et, près mûre réflexion, l'accord a été conclu.

Emmanuel Kieffer, qui n'avait encore jamais sculpté de trotteur, a étudié le sujet "TIMOKO", visionné de nombreuses vidéos et longuement discuté avec Richard Westerink avant de lui soumettre une maquette, validée par le propriétaire.

" La morphologie du trotteur est assez particulière, explique Emmanuel Kieffer. Son corps est plutôt
long, ses oreilles fortes et souvent, c'est le cas de Timoko, le chanfrein est busqué. L'encolure du 
cheval, en général, est courbe, mais celle du trotteur, surtout en pleine action, est droite, tendue vers l'avant. Or, il faut donner de la courbe à la ligne droite si l'on veut susciter une émotion.
Richard tenait à garder les caractéristiques de Timoko. Pas question d'enjoliver, il fallait respecter le 
modèle. Par exemple, il n'a pas de toupet, sa crinière commence sur l'encolure, bien après les oreilles.
Je me suis consenti une petite exception : lorsqu'un trotteur est en pleine action, il a les oreilles couchées
Je les lui ai dressées, ce qui, pour les connaisseurs, lui donne une impression de facilité. On pouvait se le permettre. "

L'artiste a dû gérer les contraintes techniques d'une structure de 600 kg qui repose sur un seul sabot :
" l'équilibre avant arrière ne pose pas de problème. En revanche, le profil offre beaucoup de prise au vent. Le trotteur trotte avec les postérieur à l'extérieur des antérieurs, sur quatre pistes en quelque sorte. 
Et comme sur le plan esthétique, il doit reposer sur un postérieur, le poids est décalé.
Il faut trouver des compromis pour allier réalité et solidité. "
La réalisation de l'oeuvre a pris 6 mois, "De  400 à 500 heures de travail effectif", dont une dernière étape essentielle : la patine. "J'ai oxydé le fer pour donner au cheval s robe baie et garder les extrémités de ses membres et sa crinière noire."

Le "TIMOKO" de fer a quitté l'atelier d' Emmanuel Kieffer, installé à Chourbaou, petit village du Comminges, pour rejoindre Escalans.

La légende peut s'écrire.


Xavier Viader

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